Carnet de route : Accra-Abidjan, Etape 1...

Publié le par Mame

Axe Accra-Abidjan : l’Art de « décomposer »  le voyage


Joignez les deux capitales d’Afrique de l’ouest  en plusieurs étapes routières et rentrez sain, sauf et décomposé !

 

Pour éviter de prendre STC, la compagnie ghanéenne, qui fait le trajet  aller-retour entre Accra et Abidjan, il est possible de prendre des minibus Ford à la gare routière d’Accra pour joindre la frontière. A prix réduit. 13 Ghana cedis au lieu de 23 (environ 20000 FCA). Puis des voitures font le trajet direct vers Abidjan. Ou via Aboisso et Abidjan. Ca s’appelle décomposer le voyage et c’est l’option que j’ai choisi après la conférence de la CNUCED à Accra. S’il fallait refaire ce voyage, je m’interroge encore. Car entre les arrêts intempestifs, les contrôles à tout va et la pluie, l’aventure a été au rendez-vous !

 

Première étape : Accra- Elubo ( près de la frontière)… Préparez les petites coupures.

8h 10. Nous avons quitté la gare routière d’ Accra pour nous élancer sur la route. Il a fallu payer un cedi de plus pour les bagages et les types sont assez inflexibles à la négociation. Un voyageur a même du coincer sa valise entre ses jambes, réduisant  le confort général. Mais il fait beau et le ciel est dégagé. L’architecture moderne d’ Accra, ses rues propres, les multiples panneaux publicitaires, et les vendeuses au bord des routes constituent le décor.  Entre deux arrêts, celles-ci tapent aux vitres, pour proposer du pain de mie local, des ginger-biscuits ( Gingembre) ou de l’ eau glacé.

Deux heures après le départ, il fait très chaud et  nous avons traversé plusieurs villages pour nous approcher de Cape Coast, où s’érigent de nombreux forts construits par les colons britanniques. Un peu plus loin, il y a le mythique Fort d’Elmina, autre point de départ massif des esclaves durant la Traitre Négrière. Malheureusement, nous sommes trop loin de la côte pour l’apercevoir. Quelques kilomètres plus loin et la mer se dévoile enfin, avec les palmiers en file et des vagues puissantes. Occasionnellement, on traverse un village de pêcheur, croisons une vendeuse de crevettes séchées ou de belles dames vêtues en Kita.( le pagne local).

Soudain, la pluie tombe, et le vent secoue les vitres de l’autocar où nous sommes huit voyageurs. Des ivoiriens qui rentrent à Abidjan, après avoir visité Accra.  Nous fermons les fenêtres et après plusieurs détours, voici Takoradi. Autre ville qui a abrité la CAN 2008. D’ailleurs, les affiches MTN et le slogan « Go Ghana !  » reste affiché en lettres capitales. Takoradi disparaît et nous accélérons. Il faut atteindre la frontière aux alentours de 13h. Avant de partir, on m’avait prévenu : « Prépare de petites coupures pour les policiers. » Un premier contrôle nous stoppe donc en pleine nature. Nous devons descendre pour passer devant un policier à qui chacun remet 1 ghana Cedi ( 1$  ). Puis, nous remontons dans le véhicule. C’est comme ça sur les boulevards du Racket ! Pas besoin de montrer sa pièce. L’argent ouvre toutes les portes.  

Une heure après, nous atteignons Elubo près la frontière. et qui précède la zone tampon entre les deux pays, Là, les agressions sont nombreuses. Au marché, c’est le règne du Duty free. Marchandises au rabais, puces téléphoniques MTN, glacières azurs, produits cosmétiques, tout est moins cher et c’est le moment de liquider ses derniers cedis.

 

 

Publié dans PUBLICATIONS

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
Salut Miss Diarra et merci pour ce blog super génial.Vous avez mes encouragements et sachez que j'ai fais la meme distance en 2007.Je suis à votre écoute et faites-moi signe à tout instant.............
Répondre
L
Yo Miss,Toi tu aimes vadrouiller dè !Biz, et n' oublie pas notre RV...
Répondre