Axe- Accra -Abidjan, Dernière étape : Aboisso- Abidjan, l’accalmie ou presque.

Publié le par Mame



A Aboisso, la terre ocre et la pluie nous accueillent, mais nous sommes ravies de quitter l’autocar  percé. Tout le monde court  pour s’abriter sous le toit de la gare. 16h 45. Un bus de la compagnie UTA est entrain de charger voyageurs et bagages pour Abidjan. Vite, vite, lance le chauffeur, on va partir. 1700 FCA. C’est le prix du trajet. Pas de problème, nous embarquons, pressées de rejoindre la capitale ivoirienne. A l’intérieur, le confort est meilleur, même si l’engin est plein.  Ici, au moins, on peut étendre ses jambes, ranger bagages et sacs dans les compartiments et tanpis pour l’air conditionné. Le vent fait office d’oxygène. Tandis que le car sort péniblement d’Aboisso, les roues dans les flaques boueuses, chacun respire, se détend et pense sûrement  à une bonne douche chaude et un lit pour oublier les courbatures de ce périple. J’en profite pour prendre quelques notes, puis je somnole un peu parce qu’on roule vraiment très lentement. Il est 17h. A quelle heure arriverons-nous à Abidjan ? Nul ne le sait. Devant, une jeune femme contrôle les billets, lunettes rondes vissées aux yeux.

 
Tout est vert. La pluie continue de laver terres et hommes. Le vert, rien que cela. La route devant, qui monte, descend et serpente parfois. La nature est si dense qu’on s’y perdrait volontiers. Et petit à petit, nous nous rapprochons de la civilisation, des maisons apparaissent, un autre barrage où le type est conciliant. «  Rentrez bien ! » lance t-il après avoir vérifié nos pièces. Puis, la lagune Ebrié se dévoile, parsemée de gouttes, indolente. Des pans entiers de lagune parsèment le paysage. La mer ne doit pas être loin. Nous passons un pont, voyons les palmiers magiques et savons que Grand Bassam est proche. Enfin, l’odeur de la mer s’infiltre dans nos narines et des voyageurs descendent dans l’ancienne capitale de la Côte d’ Ivoire. Je me sens mieux mais j’avais oublié les embouteillages du dimanche soir...


Ceux qui vont à la plage le dimanche, reviennent de Grand Bassam, avec beaucoup de patience. Et à cette vertu, nous devons faire allégeance. Plus le car avance, plus le bruit devient intense, les maquis se dévoilent, la musique monte, décibels au maximum et ce qui est sûr, c’est qu’ Abidjan, n’est plus très loin… Port Boüet ! Port Boüet !, lance la jeune femme de l’ autobus d’une voie aigue. Dans cette commune, il y a l’abattoir très connu des ivoiriens, le temple de la viande grillée, où certains font arrêt. Puis Adjouffou, près de l’aéroport, suivent le Grand carrefour de Koumassi, de Marcory et enfin Treichville où le voyage s’arrête pour moi. Alléluiah ! Je descend sous la pluie, décharge ma valise et  me jette dans un taxi direction Riviera 2 où je loge.  

 

 

Mame Diarra DIOP

Le 27/04/2008

 

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P
La go, en tout cas, Abidjan t' a marqué Alors, quand viens-tu ? Je vais t' envoyer les Togo ou bien ! Priss
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